LIVRAISON GRATUITE DÈS 6 BOUTEILLES JUSQU'AU 31 JUILLET

Vins rouges, blancs, rosés : pourquoi toutes ces différences ?
Saviez-vous qu’il est possible de faire du vin blanc avec des raisins noirs ? Si ce détail vous surprend, cet article est fait pour vous.
Que vous soyez amateur éclairé ou simple curieux, vous vous êtes peut-être déjà interrogé sur l’origine des différentes couleurs de vin. Instinctivement, on pense que tout repose sur la couleur du raisin. Et ce n’est pas faux… mais c’est loin d’être toute l’histoire.
En réalité, la palette colorée des vins — rouge, blanc, rosé — ainsi que le style de vin résulte de choix différences bien précises, liés à la vinification : le type de raisin utilisé, le temps que le jus passe au contact des peaux, ou encore les méthodes de fermentation. Dans cet article, on vous embarque pour un voyage au cœur des cuves, des pressoirs et des barriques pour mieux comprendre comment chaque couleur de vin prend vie.
Sous la peau : comment les cépages influencent la couleur et le style des vins
Le premier élément qui façonne la couleur et le style d’un vin, c’est le cépage — autrement dit, le type de raisin utilisé. Chaque variété apporte sa propre personnalité : arômes, acidité, richesse, mais aussi couleur. Et c’est souvent là que les choses deviennent intéressantes.
Vin rouge : une question de peau… foncée
Les vins rouges sont issus de raisins à peau foncée — rouges, pourpres ou presque noires — comme le Merlot, le Cabernet Sauvignon ou le Pinot Noir. Ce sont les pigments naturels contenus dans la peau, appelés anthocyanes, qui donnent au vin sa couleur profonde. Lors de la vinification, ce sont aussi ces peaux qui enrichissent le vin en arômes et en tanins, lui conférant structure et complexité.
Vin blanc : pas toujours une affaire de raisins blancs
Le vin blanc est généralement produit à partir de raisins à peau claire — vert pâle ou dorée — comme le Chardonnay, le Sauvignon Blanc ou le Riesling.
Mais voici ce que beaucoup ignorent : on peut aussi obtenir du vin blanc à partir de raisins noirs. Cette méthode, appelée blanc de noirs, consiste à presser les raisins très rapidement après la récolte, en séparant immédiatement le jus des peaux. Comme la pulpe du raisin est presque toujours incolore, le jus reste clair… à condition de limiter tout contact prolongé avec la peau. Cette technique est notamment très utilisée en Champagne, mais pas exclusivement.
Vin rosé : non, on ne mélange pas rouge et blanc !
Mais qu'est ce qui fait la différence avec le vin rouge alors ..?!

La macération : là où la couleur prend vie
Le secret de la couleur du vin ne tient pas seulement à la peau du raisin, mais aussi — et surtout — au temps que le jus passe au contact de cette peau. Ce processus s'appelle la macération, et c’est là que tout se joue. Plus ce contact est long, plus le vin sera coloré, structuré… et intense.
Le pigeage et le remontage jouent un rôle clé dans l'extraction des couleurs pendant cette macération : le pigeage enfonce le chapeau de marc pour libérer les anthocyanes, tandis que le remontage redistribue le jus sur le chapeau, renforçant ainsi l'extraction des pigments et des arômes.
Vin rouge : une infusion en profondeur
Pour le vin rouge, les peaux restent immergées dans le jus tout au long de la fermentation, soit pendant plusieurs jours à plusieurs semaines. Cette macération longue permet d’extraire les pigments colorants (anthocyanes), mais aussi les tanins et de nombreux arômes complexes. Ce sont justement ces tanins qui donnent au vin rouge son caractère, son astringence et sa capacité à bien vieillir. C’est un peu comme une infusion prolongée : plus elle dure, plus le goût est fort.
Vin blanc : on presse, on sépare, on clarifie
Dans la majorité des cas, les vins blancs sont obtenus sans aucune macération. Le raisin est pressé dès la récolte, et le jus est immédiatement séparé des peaux. Résultat : aucune coloration, et un profil aromatique plus frais, plus léger, plus vif. Quand le vin blanc est fait à partir de raisins rouges (blanc de noirs), cette étape est cruciale : un contact prolongé colorerait le jus.
Ces dernières années, de nouveaux styles comme les vins orange — ou vins blancs de macération — ont fait leur apparition sur la scène viticole, remettant en lumière des techniques anciennes : ici, des raisins blancs sont laissés longuement en contact avec leurs peaux, donnant des vins aux couleurs ambrées et aux profils tanniques étonnants, entre blanc et rouge.
Vin rosé : une touche de couleur, juste ce qu’il faut
Le rosé, lui, se situe entre les deux mondes. Il est produit avec des raisins rouges, mais la macération est très courte, quelques heures tout au plus. Le but : laisser le temps aux peaux de teinter légèrement le jus, sans lui donner les tanins d’un vin rouge. Ce passage éclair donne au rosé sa belle robe rose pâle et ses arômes fruités, tout en conservant sa fraîcheur et sa légèreté.

Les techniques de vinification : un art au service du goût
Au-delà du type de raisin et de la durée de macération, les choix techniques du vigneron jouent un rôle déterminant dans le profil final du vin. Température de fermentation, durée de vieillissement, utilisation du bois ou non : autant d’éléments qui façonnent la texture, la complexité et les arômes de chaque cuvée.
Vin rouge : de la chaleur et du bois pour plus de profondeur
Les vins rouges fermentent souvent à des températures plus élevées que les blancs, ce qui permet d’extraire des arômes puissants de fruits rouges et noirs (cerise, mûre, cassis...). Le passage en fût de chêne, fréquent, ajoute des notes boisées, épicées ou vanillées, tout en arrondissant les tanins. Ce vieillissement en barrique permet d’élaborer des vins de garde complexes, capables d’évoluer favorablement avec le temps.
Vin blanc : fraîcheur préservée, parfois complexité boisée
La vinification des blancs repose sur des fermentations à basse température, afin de préserver les arômes délicats de fleurs, d’agrumes ou de fruits à chair blanche. La plupart des blancs ne voient jamais le bois, mais certains cépages comme le Chardonnay peuvent bénéficier d’un élevage en fût, apportant rondeur et richesse aromatique.
On retrouve aussi parfois une fermentation malolactique, notamment sur les blancs plus ronds. Elle transforme l'acide malique (celui de la pomme verte) en acide lactique (plus doux), donnant au vin des notes beurrées et une texture plus souple.
Vin rosé : tout pour la fraîcheur
Les rosés sont vinifiés comme des blancs : fermentation à basse température pour capturer les arômes fruités et floraux. Ils sont rarement élevés en fût, car le bois pourrait masquer leur légèreté et leur vivacité. Le rosé est conçu pour être bu jeune, souvent dans l’année suivant sa production, ce qui en fait un vin de plaisir immédiat, parfait pour les repas estivaux.
Infographie sur les températures de macération/fermentation. Il s'agit de données générales, avec la possibilité pour certains vignerons de les ajuster selon leurs pratiques spécifiques.
Rouge, blanc, rosé : des couleurs, des ambiances… et de vraies différences.
Chaque couleur de vin incarne une personnalité gustative propre, qui s’accorde avec des moments précis, des saisons et une grande variété de plats. Rouge, blanc ou rosé : il ne s'agit pas d'une simple question de couleur, mais d'une expérience sensorielle à part entière.
Le vin rouge : intensité et profondeur
Charpenté, tannique, complexe, le vin rouge est le compagnon idéal des plats riches : viandes rouges, gibiers, plats mijotés ou fromages affinés. Son corps et sa chaleur apportent une structure qui équilibre des mets puissants. C’est le vin des soirées d’hiver, des grandes tablées, et des plats en sauce.
Mais pas toujours ... Certains rouges, plus légers et fruités – comme un Gamay ou un Pinot Noir – s'invitent aussi à table en été, légèrement rafraîchis, pour accompagner une volaille grillée, une salade composée ou même un poisson. Le vin rouge peut aussi se montrer souple et désaltérant, à condition de bien choisir le cépage et la température de service.
Le vin blanc : fraîcheur et vivacité
légers et rafraîchissants, accompagnent bien les fruits de mer, les poissons et les plats végétariens. De plus en plus, on les associe au fromage pour leur capacité à contrebalancer le gras et l'onctuosité des fromages. Ils sont également parfaits en apéritif ou avec des plats épicés, grâce à leur acidité qui équilibre les saveurs.
Le vin rosé : légèreté et convivialité
Souvent fruité, toujours rafraîchissant, le rosé est synonyme de partage et d’été. Il s’accorde aussi bien avec des salades que des grillades, et sa simplicité apparente cache parfois une belle complexité. À déguster frais, au bord d’une piscine, sur une terrasse ou lors d’un pique-nique entre amis.

Un choix de couleur, mais surtout de saveurs !
Le vin n’est pas seulement une boisson : c’est une expérience sensorielle, culturelle, parfois même émotionnelle. Chaque couleur de vin – rouge, blanc ou rosé – invite à un voyage différent, fait de nuances, de traditions, et d’histoires. Derrière la robe d’un vin se cache bien plus qu’un pigment : c’est tout un art de la vinification, le talent du vigneron, et une série de choix précis, du cépage à la fermentation.
Alors, la prochaine fois que vous hésitez, n’oubliez pas que ce choix est aussi celui d’un style, d’un moment, et d’une personnalité. Derrière chaque couleur, il y a un monde à découvrir.
avr. 29
Temps de lecture : 7 min
8