
Quand l’école suivait le rythme des vendanges
En deux mots :
Avant 1938, les vacances scolaires suivaient le rythme des récoltes agricoles, notamment des vendanges. Cette organisation locale, ancrée dans la vie rurale, disparaît avec la réforme de Jean Zay, qui instaure un calendrier national. Une bascule historique entre école et terroir.
Pour aller plus loin :
Dans les campagnes, le calendrier était étroitement lié aux récoltes saisonnières, et notamment aux vendanges dans les régions viticoles comme la Bourgogne, le Bordelais ou la Loire. Les enfants étaient alors dispensés de cours pour aider leurs familles dans les vignes, constituant une main-d’œuvre indispensable. Ce système permettait de concilier scolarité et participation à la vie agricole locale.
La situation change en juillet 1938, quand Jean Zay, ministre de l’Éducation du Front populaire, signe un arrêté instaurant un calendrier national uniforme des vacances scolaires. Cette réforme visait à moderniser et centraliser l’Éducation nationale, tout en l’alignant sur les congés payés récemment instaurés. Elle marque une rupture nette entre l’école et le rythme rural traditionnel.
Une belle époque où les vacances sentaient la terre… et le raisin.

mai 11
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